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Voyage dans le Nord de la France

14 février 2012

Mes sources

Il me semble nécessaire de donner mes sources : 

- La prise de note effectuée lors des visites guidées 

- Les prospectus ramassés et donnés 

- histoirederoubaix.com, muséetextile.fr, site de craye, www.nordmag.fr, www.culturegouv.fr, site du musée Matisse + des Beaux-Arts, Wikipédia pour les édifices de Lille et Bruxelles ainsi que pour les biographies des artistes. 

Pour les images, il m'a fallu utiliser google images, puisque la malchance était de mon côté et j'ai perdu toutes mes photos après le voyage. 

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13 février 2012

Petite conclusion

Ce voyage a été très enrichissant et je dois avouer que je ne m'attendais pas à ça lorsque l'on nous a dit que nous irions séjourner dans les Flandres. La diversité des musées, mais aussi la beauté des réhabilitations industrielles m'ont énormément plu et je suis prête à recommencer très vite pour approfondir tout cela ! 

12 février 2012

Photographies

" Rythmes et lignes "

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J'ai choisi de prendre cette photographie car lorsque l'on me parle de lignes et rythmes, je pense à l'alignement des chaises ou des bancs d'Eglise. Cela semble toujours si droit et si régulier : c'est probablement une chose rassurante pour certains, une chose terrorisante pour d'autres. Le 18 n'a pas de signification singulière, si ce n'est que de faire partie des " lignes " des parties de ces bancs d'églises.  

 Ma photographie semble un peu ironique par rapport au thème proposé. Pour moi, ce qui représente le mieux le rythme c'est le métronome, objet qui donne le tempo en musique. Evidemment, cet objet n'a aucun rapport avec le thème de l'architecture. Les lignes,quant à elles, ce sont les barreaux du portail ainsi que l'ombre qu'elle font sur le mur blanc au fond. 


" Le monde de la BD.." 

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La photographie a pour fond un mur trompe-l'oeil que j'ai trouvé sur une maison. J'ai tenté de faire poser le modèle de façon à ce qu'il se confonde presque dans ce mur trompe-l'oeil, ou semble se diriger vers la petite ruelle même si la notion de perspective n'est pas très bonne. L'alliance entre ce dessin et cette humaine me fait penser au monde de la bande-dessinée : ce sont des images qui sont proches de nous, et il suffit d'ouvrir un album pour y entrer : c'est très facile. C'est cela que j'ai voulu faire ressentir dans cette photo. 
11 février 2012

Synthèse villes industrielles ( Lille et Roubaix )

Synthèse sur le thème des transformations urbaines des villes industrielles : la réhabilitation et la modernisation des villes de Lille et Roubaix. 

Lille et son histoire : 

Au Moyen-Age, la ville de Lille appartenait au comté de Flandres, une région de l'Europe à cette époque. Lilles ne va cesser de grandir, en prenant tous les villages autour d'elle, et en créant de nouvelles paroisses. La population de Lilles au XIII ème siècle était à peu près de 30 000 habitants. Le grand marché régional ainsi qu'une foire annuelle ont lieu a Lille, et il y a également tout un commerce avec les draps. Cette ville, si riche, est donc voulue d'un peu partout : du roi de France, des soldats anglais lors de la guerre de Cent ans, des Ducs de Bourgogne, de l'empire romain germanique, des Pays-Bas espagnols...Pour finalement être reprise par la France, avant d'être encore assiégée lors de la guerre franco-autrichienne de 1792. A ses origines, grande cité marchande, la Révolution Industrielle fait de Lille une grande capitale en matière de textile et de mécanique. 

Lille est une ville constamment reconstruite, à cause de ses nombreux sièges. Ces destructions durent d'ailleurs même au XXème siècle : les guerres Mondiales laissent leurs traces. Il ne reste plus rien de la ville médiévale, ville de bois et de torchis cependant on peut encore voir des exemples de l'architecture de la Rennaissance. Les maisons de la ville étaient dites " à arcures ", c'est à dire qu'elles avaient des arcs de décharges en forme d'anse comme cette maison ci-dessous à gauche. On peut aussi retrouver des exemples de maisons de style flamand comme la Maison de Gilles de la Boë, avec ses arcades en plein cintre et ses frontons soit triangulaires soit circulaires et ses guirlandes de fruit qui chargent le tout. Mais c'est sur le bâtiment de la " Vieille Bourse ", construit en 1553 que l'on pourra le plus apprécier l'architecture flamande. On peut qualifier sa façade d'assez exhubérante : guirlandes de fruits, cornes d'abondances, pilastres en forme de corps sculptés représentant la vie commerçance lilloise.Les arcades de la cour intérieure de ce bâtiment sont aussi intéressantes ornée de sculptures de têtes d'hommes-animaux. Des immeubles de style néo-classiques se construisent également par la suite comme le Palais des Beaux-Arts en 1885. 

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                                                                          La vieille Bourse.


On pourra remarquer la présence de la brique partout dans cette région des Flandres et notamment à Lilles. Comment explique-on cela ? Tout cela part d'une question de ressources : il n'y avait tout simplement pas de pierres pour construire les maisons, de plus pour construire des briques, il faut de l'argile. Or, le nord de la France avait une terre assez argileuse. Pour les cuire, il fallait donc une source d'énergie, comme le charbon qu'offraient les nombreuses mines de charbon de la région par exemple. Ci-dessous voilà un exemple de Coron des mines du Nord où l'on peut voir des briques. 


A partir des années 1900, l'architecture industrielle commence à se développer. De grandes industries textiles, mécaniques et métallurgiques se construisent notamment dans le quartier des Moulins. Ce quartier contenait des filatures ainsi que des maisons pour loger les ouvriers. Ici, l'ancienne filature de lin " Le Blan " construite en 1900 réhabilitée entre 1976 et 1980 en bureaux et en espace commercial puis en médiathèque, en théâtre et en logement sociaux par la suite. 

                                                        Fichier:Lille La Filature.jpg


Puis la crise industrielle atteint la ville dans les années 80 : tous les secteurs d'activités sont touchés, mais surtout le textile. La ville auparavant composée d'ateliers et d'usines va entrer dans une période de reconversion car le chômage ne cesse d'augmenter. Le secteur tertiaire va se développer, c'est à dire que désormais Lille est une ville de bureau et de services. On peut voir un exemple de cette reconversion notamment avec le quartier Euralille. Euralille est le troisième quartier d'affaires de France aujourd'hui, il comporte deux gares, un tramway, mais aussi un métro. Il est construit en 1994, et c'est l'architecte Rem Koolhaas qui va diriger ce projet urbain. Car en effet, ce quartier ne comporte pas que des bureaux comme il y a dans la tour de Lille, ou dans celle de Lilleurope, assez intéressantes. Elles enjambent toutes deux la gare, ce qui est une prouesse technique des architectes. La tour de Lille, ici à gauche, est haute de 120 mètres a été construite par l'architecte Christian de Portzamparc. Ce gratte-ciel assez original en forme de L de 20 étages fait d'aluminium et de verre est un peu le symbole du renouveau de Lille mais aussi celui du modernisme. 

On peut aussi prendre comme autre exemple le centre commercial situé dans le quartier Euralille inauguré en 1994 qui est d'une surface de 66 500 m2 et qui comprend un hypermarché ainsi qu'une galerie marchande. Sa forme assez particulière tient de son architecte : c'est Jean Nouvel, architecte assez célèbre en matière de gratte-ciel et autres bâtiments modernes. On reconnaît d'ailleurs ici son style : il joue avec le métal et le verre mais aussi sur la transparence. 

 Pourquoi ne pas aussi parler de l'Hôtel-Casino-Théâtre de Lucien Barrière qui se situe aussi à Euralille ?  En matière de modernité, ce bâtiment en est un exemple flagrant et de plus on peut faire le rapprochement avec l'Auditorium Building de Louis Sullivan à Chicago, non pas dans sa forme mais plutôt dans sa fonction ! 

***

Roubaix et son histoire

Au Moyen-Age, la ville de Roubaix a un statut plus important lorsque vient le règne du seigneur Pierre de Roubaix au XVème siècle. Dès les années 1890, Roubaix commence à se peupler de plus en plus : sur 24 000 logements, on compte 10 000 courées. Ce qui explique le fait que Roubaix soit qualifiée de «  désordonnée », c’est que cette ville a été construite pour répondre à la demande de plus en plus forte : des usines de plus en plus grandes et donc forcément plus de maisons pour loger les ouvriers… Dans un but de temps mais aussi d’argent, tous  ces bâtiments sont construits très rapprochés. Dans les années de la 1ère guerre mondiale, le chiffre de la population va diminuer comme partout en France d’ailleurs. Mais ce qu’il faut retenir de l’histoire de Roubaix, c’est qu’au XIXème siècle elle était la capitale mondiale du textile. ( Elle a d’ailleurs pris la main sur Lille qui, vers 1450, avait le monopole de la fabrication de tissu ! ) Roubaix a, en effet, avec la révolution industrielle  subit une industrialisation très forte avec une répartition des usines un peu partout. On l’appelait d’ailleurs : «  la ville aux milles cheminées ».

Avant de s'attarder sur la ville industrielle, on peut parler de la grande place de Roubaix, qui conserve le plus vieil édifice de la ville : l'Eglise Saint-Martin. L'église est reconstruite au fur et à mesure du temps, mais on peut la dater du IX ème siècle. On remarque la tour clocher ainsi important, et lors d'un agrandissement en 1848, l'Eglise se voit avoir cinq nefs ! L'architecture de l'édifice est néo-gothique que nous n'avons pas tellement pu voir car la facade était en travaux...Dommage ! 

L'hôtel de ville, quand à lui, est intéressant pour notre synthèse puisqu'il est assez éclectique ! De plus, compte tenu de la situation industrielle de la ville, la statuaire et les détails décoratifs font tous référence au monde du travail ! On pourra voir par exemple une frise sous l'attique qui conte toutes les étapes du travail de la laine. Ici, par exemple la tonte du mouton. 

 Avec Tourcoin, Roubaix est un «  berceau de la grande distribution moderne » puisque c’est là que sont nés et se trouvent toujours les sociétés de vente par correspondance, tel que La Redoute.Jusquedans les années 60, Roubaix a eu des liens dans le monde du textile avec le monde entier ( achats de matière première en Australie, comptoirs d’achat en Amérique du Sud, usines en Europe de l’Est et en Amérique du Nord…) On peut aussi parler de Jean-Baptiste Craye qui, partant d’une petite fabrique pour tissus d’ameublement, a aujourd’hui une grande renommée dans le monde de la tapisserie. L’entreprise tissera pour Dior, puis ensuite se spécialisera plus dans les tissages flamands du XIVème et XVème siècle en tapisseries murales.

                        Craye Adoration             

                                                              « Adoration » d’après Palla Strozzi.                            

 

Craye Les nympheas

                                                                      «  Les nymphéas » de Monet.

 

Le bâtiment de l’usine Craye a été réhabilitée en musée « La Manufacture des Flandres » qui plonge les visiteurs dans l’industrie du textile. On peut vraiment voir que c'est un bâtiment typique industriel avec ses trois cheminées. DSC02019

 

Ici, un autre exemple : la filature de coton Motte-Bossut dirigée par Jean-Baptiste Motte dès le XVIIIème siècle qui est une nouveauté architecturale. On la surnomme " l'usine monstre" car en effet, elle comporte cinq étages, 18 000 broches et 350 ouvriers ! C'est une chose énorme pour l'époque, et comme cela, la puissance sociale et politique de la famille est montrée à tous. L'usine est tout à fait caractéristique de l'ère industrielle : des énormes poutres de fer sont soutenues par des colonnes en fonte, ce qui permet aux cinq étages de supporter les machines. D'ailleurs, le sol n'est pas un plancher de bois mais c'est de petits voûtains de briques. De plus, cela limite les risques d'incendie : tout cela, c'est l'architecture fonctionnelle ! Le bâtiment est curieux : fait de briques typiques du Nord, il fait étonnemment penser à un château fort avec ses deux tours de chaque côté. On retrouve un peu de style flamand ( par l'agencement des briques ) mais surtout le style néogothique très à la mode. Il y a un Christ au dessus de l'entrée : ici, on rallie religion et travail ouvrier. L'entreprise fermera en 1981, comme toutes les usines de Roubaix, qui fermeront à cette époque parce que le matériel de production est devenu trop vieux pour " la course à la rentabilité " ! Elle a bien entendue été réhabilitée, d'ailleurs aucune usine n'a été laissée en friche industrielle. Aujourd'hui, l'ancienne filature de coton abrite le centre des archives du monde du travail, d'ailleurs le pont levis ( faisant allusion à un château fort ) est un peu un rappel du passé...

Fichier:Centre des archives du monde du travail.png

 

La présence de magasins d'usines à Roubaix témoigne des restes de l'apogée de la production textile.Par exemple, " L'Usine " anciennement usine de velours est reconvertie en centre commercial de magasins d'usines. Pour donner un autre exemple de réhabilitation, " Le tissage de Leers ", usine de velours aussi est aujourd'hui reconvertie en centre sportif ! De plus, nous avons remarqué que dans une grande avenue de Roubaix, il y avait beaucoup de magasins de vêtements.

 En 2004, a lieu un programme de réhabilitation des usines de Roubaix et des lofts industriels, très à la mode, prennent forme dans ces anciens bâtiments. De plus, en 2009, le premier Ministre a proposé un plan de relance qui touche la ville de Roubaix, permettant ainsi la réhabilitation de nombreux bâtiments. Il ne s'agit pas tellement là de réhabiliter des usines mais plutôt de construire dans le but d'un " renouveau urbain". 

Nous avons pu voir, grâce aux visites de Lille et de Roubaix que le Nord a subi une véritable transformation urbaine et est en train d'en subir une autre, mais que tout cela n'aurait pas abouti si la région des Flandres n'aurait pas subi une modernisation et donc une réhabilitation par la suite ! 

10 février 2012

Vendredi 10 Février

Aujourd'hui, dernier jour de ce voyage dans les Flandres, nous partons en Belgique visiter Bruxelles où apparemment la température n'est pas mieux qu'à Lille...C'est dans le froid que nous descendons du bus pour aller visiter la grande place ainsi que la Galerie St Hubert. 

La grande place, place centrale de Bruxelles, a trois édifices majeurs qu'il faut retenir : l'Hôtel de ville tout d'abord. Il aurait été construit entre 1402 et 1405 et on pense que c'est l'architecte Jean Bornoy. Il est évidemment de style gothique ( même si il a des extensions classiques ). Le beffroi ( la très grande tour ) en est un témoignage : avec ses fenêtres à menaux, ses rangs de statue, ses différentes gargouilles et surtout la flèche qui est parsemée de dorures et surmontée de Saint-Michel, tout en dorure lui aussi, qui est le saint-patron de la ville. Le portail, quand à lui, supportent aussi de nombreuses statues. Sur le tympan, on peut trouver Saint-Michel entouré d'autres Saints, et sur les côtés les quatres vertus cardinales  ( prudence, justice, force et tempérance). La façade quand à elle, est ornée de statues, d'arcades, ainsi que de fenêtres à meneaux sur deux étages. 

Hôtel de ville de Bruxelles - Façade 01.JPG                                                 

La Maison du Roi, a été reconstruite plusieurs fois. Elle doit son nom à celui qui est devenu roi d'Espagne : le duc de Brabant. Le bâtiment de style gothique était en effet son bureau mais il n'avait pas à l'époque les tours ni les galeries. C'est lors du bombardement de 1685 que le bâtiment va être reconstruit en style néo-gothique, chose ressemblante à ce qu'on pouvait voir auparavant. La Maison du Roi garde cet aspect chargé encore sur deux étages, s'affirmant ainsi gothique. 

                             Fichier:Broodhuis Bruxelles.jpg

Les six maisons de la Grande Place sont aussi intéressantes que ces grands édifices. Elles appartiennent toutes à la corporation de quelque chose : ainsi, la première appartient à la corporation des boulangers, la troisième à celle des ébénistes, et la dernière à celle des merciers. Des bas-reliefs mais aussi des statues sur ces maisons font allusion à cette corporation, comme par exemple pour la dernière, où on y trouve la statue de Saint-Nicolas, patron des merciers. 

Fichier:Maisons Grand-Place BXL 03.JPG

La Galerie Saint-Hubert est un passage commercial de Jean-Pierre Clueysenaar rassemble en fait trois galeries différentes. Elle est inaugurée en 1847. Elles ont connu un succès considérable et elles étaient toujours animées avec tout ces magasins luxueux. Les gens appréciaient ses longues et hautes galeries, l'ornement mais surtout la lumière offerte par la verrière de deux cent mètres de long. Il n'y avait cependant pas que des magasins, mais aussi un théâtre et des cafés littéraires : c'était donc un lieu de rencontre pour tous. 

 

Après cette vue sur la grande place et la galerie dans un froid vraiment intense, nous avons filé au musée de la bande-dessinée. 

Ici, le plafond du musée de la bande-dessinée..

Tout d'abord, nous avons parlé du bâtiment qu'est le musée. C'est en effet un lieu très intéressant pour parler d'Art Nouveau. L'Art Nouveau débute en 1893 et se termine en 1910, il n'a pas duré très longtemps. Les matières de cet art sont le verre et le métal, il allie les motifs végétaux et organiques, les lignes sont " en coup de fouet " et la lumière a son importance.C'est Victor Horta qui a conçu ce bâtiment, auparavant magasins de tissus et donc réhabilité en musée. L'art nouveau a deux grands styles : le floral avec Victor Horta et le géométrique avec Hankar. Victor Horta est très célèbre dans l'art nouveau, il connaîtra d'ailleurs la mort de cet art. Les conservateurs étaient dérangés par l'art d'Horta et ses courbes, qui leur faisaient trop penser à celles des femmes...Il est vrai que cet homme construisait pour la grande bourgeoisie, même si il disait que ses oeuvres étaient destinées au peuple. Il a cependant aidé dans la décoration des habitations de la petite bourgeoisie : il plaçait de l'art nouveau sur les facades de leurs maisons, mais surtout a bouleversé le " trois pièces en enfilade " sans aucune lumière. Victor Horta plaçait un escalier au milieu de ces habitations, et la lumière était présente partout. Ici, l'exemple de l'hôtel Tassel, oeuvre d'Horta qui semble magnifique. Ayant parlé plus tôt d'art décoratif, il faut préciser que cet art a été beaucoup inspiré par l'art nouveau et les points communs de tout cela étaient la répétition d'une même forme, la géométrie, et le fait que ce soit un art total.

Ensuite, nous avons continué la visite en parlant d'une chose totalement différente : la bande-dessinée ! En même temps, on était dans le musée consacré à cela...J'ai moyennement aimé cette partie de la visite, qui était longue et sans grand intérêt pour moi. 

La bande-dessinée est typique de la France et de la Belgique, mais aussi des Etats-Unis. Elle commence à être connue au début du XXème siècle et son âge d'or est dans les années 50. Ce sont des héroïnes qui vont commencer à faire leur apparition d'abord ( comme " Natacha, hôtesse de l'air " ) puis le phénomène Tintin d'Hergé va apparaître en 1929 avec " Tintin au pays des Soviets." . L'image d'Hergé habituelle est faite d'un gros trait, il n'y a pas beaucoup de détails, et les couleurs sont mises en aplats. Hergé connaîtra un succès sans nom, même encore aujourd'hui parmi le monde entier. Aujourd'hui, d'ailleurs, des centaines de bandes-dessinées différentes se lisent et se dessinent. 

 Après ce musée, nous sommes allés voir la cathédrale de Bruxelles. Plus précisément, la cathédrale s'appelle Cathédrale Saints-Michel-et-Gudule : Michel est le saint patron de la ville et Gudule la sainte nationale de Belgique et la patronne de Bruxelles. Pour la petite anecdote, chaque matin en allant à l'église le diable éteignait sa lanterne qui l'éclairait afin qu'elle se perde mais heureusement un ange venait la rallumer...Cette cathédrale est gothique, par sa décoration dentelée, ses pinacles flamboyants...Elle est curieusement très verticale, encadrée par quatre contreforts. La nef intérieure de la cathédrale est très importante et est de style gothique aussi : il y a des voûtes élevées, de grosses colonnes et des chapiteaux à feuilles de choux. 

Image illustrative de l'article Cathédrale Saints-Michel-et-Gudule de Bruxelles

Mais la pièce maîtresse de cette cathédrale de Bruxelles est la chaire baroque datant du XVIIème siècle, sculptée par Hendrik Franc Verbruggen en 1699. Elle montre la scène d'Eve et Adam, chassés du jardin d'Eden parce qu'ils ont cueilli le fruit défendu. C'est un bon exemple pour le style baroque, puisque cette chaire est vraiment chargée de sculptures, mais aussi d'expressions des sentiments et de précision. 

Après avoir visité cette gigantesque cathédrale, nous avons fini la journée par un peu de liberté dans Bruxelles ce qui nous a fait du bien ! 

Et c'était déjà terminé ! 

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9 février 2012

Jeudi 9 Février

Ce matin, nous partons pour Valenciennes, petite ville à 45 kilomètres de Lille.

Nous avons le droit à une visite libre cette fois-ci du musée des Beaux-Arts de Valencienne que je n'ai pas tant apprécié que cela car il n'y avait pas tellement de diversité de périodes artistiques. 

I.Analyse d'oeuvre

Jean-Baptiste Carpeaux (1827-1875) était un sculpteur et dessinateur français né à Valenciennes, il a d'ailleurs légué nombreuses de ses oeuvres au musée de sa ville ! Il a fait les Beaux-Arts de Paris, et a remporté le prix de Rome. Il est considéré, aux côtés de Rodin, comme un des plus grands sculpteurs de son siècle grâce à son mouvement et sa spontanéité. Il a travaillé sur une sculpture qui est sur la façade de l'opéra Garnier à Paris. 

" La confidence " plâtre original 1873

En quoi peut-on parler de spontanéité dans cette oeuvre ? 

Ici, Carpeaux nous raconte l'histoire de Daphnis et Chloé, écrite par un grec appelé Longus au II ou III ème siècle, notamment adaptée souvent dans des opéras. Daphnis et Chloé sont deux pauvres enfants trouvés qui vont tenter de s'aimer mais plusieurs rebondissements leur en empêche. Ils vont finir par se marier et par retrouver leurs véritables parents. En voyant cette statue très granuleuse, on ressent une véritable tendresse pour ces deux formes entrelacées, presque confondues. L'artiste arrive à faire ressentir au spectateur l'amour qu'il y a entre ces deux personnages : la jambe sur le corps de la jeune fille, la main dans la nuque, et le petit chuchotement à l'oreille..C'est cette tendresse et cet amour si bien exprimés qui font toute la spontanéité de l'oeuvre que je trouve superbe. C'est celle qui m'a le plus plus parmi les sculptures du musées. 

II. Analyse d'oeuvre

 Gijsbrecht Leytens ( 1586-1556) est un peintre flamand connu pour ses paysages d'hiver ! Il est donc spécialisé dans ces paysages, un peu tristes à première vue, mais qu'il arrive cependant à magnifier en mettant de la poésie dans sa peinture...

"Paysage d'hiver"

 Pourquoi ce tableau est-il poétique ? 

Si on appelle Leytens " le poète du gel ", cela n'est pas pour rien : en effet, il arrive à transcender l'esprit de l'hiver dans chacun de ses tableaux. Le ton du tableau est tout simplement poétique avec ses couleurs pâles et des rappels de rose qui offrent une réalité et presque une vivacité à ce paysage d'hiver pas très intéressant en soi. Et cet arbre, tout tordu et tout alambiqué contribue également à la poésie de ce tableau, d'ailleurs comme autre élément poétique on a aussi l'impression d'un brouillard qui enveloppe la scène. 

Après ce musée, nous sommes allés visiter le Cateau Cambrésis où nous avons visité l'Eglise Saint-Martin, ancienne abbatiale de Saint-André, discret édifice coincé entre deux bâtiment. C'est une église assez exceptionnelle par une décoration très exhubérante due au sculpeur Jaspart Marsy, et elle est assez représentative de l'art régional du XVIIème siècle. Cette église est sans nul doute baroque : il y a des courbes, des volutes, et des fleurs, des fruits...Cependant, il faut plutôt dire qu'elle appartient à l'art composite ou maniériste puisqu'elle est compartimentée en quatre " étages". On sait que la façade et la nef ont été construites en 1634-1635 par Jean du Blocq mais de nombreux autres architectes l'ont suivi, respectant toujours la continuité des plans ce qui fait que l'église garde une certaine homogénéité. Le choeur est très grand, puisqu'à l'origine c'était une église abbatiale, d'ailleurs les moines avaient une entrée à eux du cloître. Les voûtes mélangent les techniques romanes et gothiques, et la décoration est très caractéristique du sculpteur Marsy : des têtes d'anges, des masques en végétaux, des frises de fruits...Il y a partout des sculptures différentes, souvent ayant pour thème " l'abondance des fruits de la terre et la joie de la paix retrouvée".

Après cette petite visite, nous sommes ensuite allés au musée Matisse. Nous avons commencé par un atelier d'écriture au pinceau, le point de vue de la guide était assez intéressant, et il est vrai que cela m'a permis de mieux appréhender la peinture de Matisse. hida

Nous avons eu le droit à une visite guidée assez complète, j'ai cependant regretté de ne pas avoir pu mieux regarder les oeuvres de Matisse et des autres ! Nous nous sommes arrêtés sur l'exposition temporaire des dessins aux pinceaux de Matisse. 

Matisse a tenté, lors de sa jeunesse, de dessiner au pinceau mais a abandonné. Une vingtaine d'années après, ayant subi des maladies et même une crise cardiaque il se sent ressuscité dans son oeuvre. C'est à dire qu'il veut faire ce qu'il veut vraiment : de la peinture au pinceau. Entre temps, il lui est demandé de faire un livre sur le cirque : il va décider de peindre avec de la gouache de grandes feuilles puis de découper des formes dedans. Il appelera ce livre " Jazz " où il va alterner des pages de couleurs avec des pages blanches : pour " reposer l'oeil " dit-il. 

Après cela, il décide donc de reprendre les dessins au pinceau. Rien de mieux, pour lui, ne traduit la lumière. La lumière correspondant sur la feuille à l'endroit où il n'y a pas de trait de pinceau, les traits plus ou moins épais vont traduire l'ombre ou la forme...

Matisse va également se mettre aux motifs végétaux, parfois dans des oeuvres monumentales comme avec la chapelle du rosaire de Vence ci-dessous. 

Il va aussi se mettre à la décoration en faisant deux arbres dans un angle dans la salle à manger de Tériade, critique d'art proche de Matisse. 

Personnellement, j'aime beaucoup Matisse et j'ai aimé cette exposition qui m'a permis de comprendre encore plus ce peintre ! 

Après ce superbe musée, nous sommes retournés à Lille, pour aller manger dans un restaurant égyptien ( ça change du Flunch ! ) et avoir un peu de temps libre dans la soirée. 

8 février 2012

Mercredi 8 février

Ce matin, nous commençons par la visite des Beaux-Arts de Lille. Il a été dur de choisir une oeuvre dans ce musée immense et très diversifié...J'ai choisi " Hommage à Miguel de Unamuno " ou " Torrent vert " d'Alfred Manessier ( 1911-1993).

I. Analyse d'oeuvre


Après avoir étudié aux Beaux-Arts, Manessier se met d'abord à la peinture classique comme Titien, Renoir ou Rembrandt. Puis plus tard, on voit sur ses oeuvres l'influence de l'impressionnisme, du cubisme, du surréalisme ainsi que du fauvisme...Mais pour finir, il décide de se consacrer à la peinture non-figurative, chose différente de l'art abstrait puisque ses oeuvres ont toujours un lien indirect avec la réalité..Il a d'ailleurs dit
« Ce sont les passages qui m’intéressent. Je ne crois pas que l’univers du peintre constitue un monde à part qui puisse se définir isolément du monde naturel, du monde poétique ou du monde spirituel. Entre toutes ces formes de l’expérience humaine, quelque chose circule, qui en assure la profonde unité. C’est ce quelque chose, cette circulation, que je m’efforce de faire apparaître ».

Peut-on parler de paysage dans cette oeuvre ? 

 


Tout d'abord, le second titre " Torrent Vert " nous laisse penser qu'Alfred Manessier avait un paysage en tête lorsqu'il peignait cette oeuvre. Et comme il l'a qualifié si bien, on a vraiment l'impression qu'une circulation est présente, un courant de rivière vers la droite, et ce serait cela qui ferait le mouvement du tableau. Il peint " comme agit la nature " et en effet, on a l'impression que son pinceau a suivi le courant de l'eau. Au niveau des couleurs, on ne peut pas dire que ce soit ressemblant au niveau réalisme, preuve de sa peinture non-figurative. Cependant les couleurs sont favorables à la notion de profondeur, notamment avec celles plus sombres comme le bleu et le violet foncé. Finalement peut importe qu'on voit un paysage dans cette oeuvre, l'important est de percevoir la sensation que l'artiste a voulu intégrer à son tableau. Pour moi, c'est le mouvement de l'eau qui est vraiment bien retranscrit. 

II. Analyse d'oeuvre

J'ai choisi une sculpture de Jean-Antoine-Marie Idrac en bronze qui s'appelle " L'Amour piqué" . Idrac ( 1849-1884 )  était un sculpteur français, il a d'ailleurs remporté le premier grand prix de Rome en 1873 de sculpture. 

 Comment est-ce que ce sculpteur arrive-il si bien à reproduire cette scène seulement avec du bronze ? 

Il semble que ce soit le Dieu Eros, dieu de l'amour qui se soit fait piquer par une abeille. Le corps de ce Dieu, qui est normalement représenté potelé puisque c'est un enfant, semble d'ailleurs avoir déjà le corps d'un homme notamment avec les abdominaux qui ressortent. Sa position semble un peu efféminée, et on s'attend vu le réalisme de la statue, à l'entendre se plaindre très vite. La scène est si réaliste que si on devait la qualifier, il faudrait dire qu'elle est d'une précision minutieuse. 

J'ai trouvé ce musée assez sympathique, de plus, nous avons vraiment eu le temps d'apprécier les oeuvres, de rester aussi longtemps que nous le voulions devant une oeuvre qui nous plaisait...Mais cela, c'était avant de découvrir le musée de La Piscine à Roubaix ! 

Le musée de la piscine à Roubaix est une ancienne piscine art-déco des années 1920-1930, elle-même ancienne usine textile, toute droit sortie de l'architecture industrielle. Il faut expliquer la situation : la piscine construite en 1927 par l'architecte Albert Baert est une idée du maire de Roubaix, Jean Lebas. Roubaix était une ville industrielle peuplée d'ouvriers habitant dans des courées ( ensemble d'une vingtaine de maisons en briques comportant de petites pièces ). Dans ces courées, il n'y avait souvent qu'un seul puit pour tous les habitants, alors l'hygiène y était assez médiocre. Jean-Baptiste Lebas décide donc de construire cette piscine pour offrir des bains à sa population d'ouvriers, pour leur offrir du bien-être. Il y avait, à la piscine, deux jours consacré aux femmes, et le reste de la semaine consacré aux hommes. L'hygiène y est primordiale : chacun devait porter un sur-maillot de bain et il faut absolument parler des cabines de douches encadrant le bassin : elles sont en briques vernissées, les portes-manteaux ainsi que les portes-savons sont intégrés au mur. C'est l'architecture hygiéniste ! La piscine fermera en 1985, pour raison de sécurité ( le plafond s'effritait..), et a été réhabilitée par Jean-Paul Phillipon pour en faire un musée. 

Et cette fameuse décoration ? 

Au début du chantier, nous nous trouvons au sortir de la guerre, il y a le besoin réel d'un changement pour oublier toutes ces horreurs. L'Art nouveau, avec ses lignes sinueuses et ses petites fleurs est aboli : place à l'Art décoratif avec son épuration, ses lignes géométriques, et l'influence des estampes japonaises...L'expression de l'Art déco serait " allier le beau et l'utile". On peut voir à la piscine une unité décorative : les rembardes avec toujours leur même signe au milieu ( l'image à droite ) et les mêmes mosaïques avec toujours la même petite vague. 

                        

Ce bâtiment est en fait construit comme une abbaye cistercienne. Le bassin de 50 mètres entouré de cabines, le plafond qui a une voûte en plein cintre, ainsi que les vitraux comme dans une église en sont la preuve. D'ailleurs, l'invitation à la spiritualité et la méditation, ce lieu apaisant tout en lumière ne fait-il penser à une abbaye ? 

L'architecte de la piscine était franc-maçon, et cela n'est pas anodin de la part du maire. La piscine est un véritable programme social et politique. La franc-maçonnerie est un mouvement aux objectifs humanistes et éthiques pour le progrès de l'humanité avec un idéal de fraternité er de solidarité. Il y a donc dans la piscine quelques clins d'oeils : les deux colonnes de l'entrée, le soleil de la verrière qui serait un peu le symbole des francs-maçon, la frise du premier étage...

Dans cette architecture Art déco, de nombreuses sculptures du XIX et XXème siècles entourent le bassin. Le musée exposent également des peintures, mais aussi un large répertoire de tissus ( la spécialité industrielle de Roubaix ), des pièces de céramiques, mais aussi des vêtements de créateurs ! 

I. Analyse d'oeuvre


J'ai choisi, pour changer, d'étudier une robe de créateur. " Robe Mickey " de Jean-Charles De Castelbajac. 


Jean-Charles De Castelbajac est un créateur de mode français. Lors de ses premiers défilés, il a organisé notamment un défilé futuriste avec des bandes Velpeau, du nylon de protection...Il a même crée des robes-tableaux peintes par Ben ou Loulou Picasso, des vêtements graffitis...En bref, ce créateur est un original ! 

Pourquoi cette robe dans un musée ? 

Cette robe date de 1983. Elle est faite de coton et de lin, elle semble toute légère. La robe elle-même est une tête de Mickey, ce qui fait son originalité. Petit clin d'oeil assez comique : les oreilles de Mickey couvrent la poitrine de la femme qui porte la robe ! Cette robe est finalement très enfantine, très simplifiée, et l'on se demande si le créateur n'a pas voulu faire une satire de la mode ! Ce modèle est loin des dentelles, motifs compliqués, et formes étranges...De plus, Mickey est le symbole de Walt Disney : il est un  symbole universel de la société d'aujourd'hui. Pour moi, cette robe est seulement destinée à marquer les esprits et, à première vue, surtout à faire rire ! 

 

J'ai beaucoup aimé le fait qu'il y avait des vêtements et des chaussures ainsi que des bijoux de créateurs dans ce musée : c'est vraiment une chose atypique et c'était très chouette de découvrir cela dans des anciennes cabines de douches. 

De plus, la guide était vraiment passionnante lorsqu'elle parlait de l'ancienne piscine en elle-même mais aussi lorsqu'elle a parlé de la statue " L'esclave à Venise" de Gérôme ou encore d'une oeuvre de Camille Claudel appelée " La petite châtelaine". Sans ces informations, il est vrai que tout le charme de cette statue translucide n'aurait pas vraiment pu se révéler, mais après avoir su qu'il y avait un rapport avec l'avortement de Camille Claudel, je l'ai trouvé superbement touchante. En bref, ce musée est un peu mon coup de coeur ! La verrière qui ensoleillait le bassin, les explications, le temps que l'on a eu pour flâner, tout était très agréable. 

Après ce musée, nous sommes ressortis dans le froid pour visiter un peu et parler de Roubaix. Pour voir la synthèse sur l'art industriel et sa réhabilitation, cliquez ici. Après cette visite, nous sommes rentrés à l'auberge de jeunesse pour ma part, enchantée de cette journée. 

7 février 2012

Mardi 7 février

Après une nuit ( douloureuse ) passée dans le bus, nous voilà à Villeneuve d'Asq. Il fait froid, nous sommes fatigués, mais le site du musée LAM est assez beau..Nous commencons donc ce voyage par la visite guidée de ce musée très contemporain et très ensoleillé aux premiers ( et derniers ) abords. Le LAM présente l'art avec 4500 oeuvres du XXème au XXI ème siècle dans trois espaces différents ( art moderne, art contemporain, art brut ).

Ce musée a également un parc de sculpture qui sont très impressionnantes.( Alexandre Calder, Picasso, Eugène Dodeigne )

P1220001

Ici, une oeuvre d'Alexandre Cadler ( 1898-1976) ."Reims, La croix du Sud "- 1969. Cette oeuvre, comme pour la plupart de ses oeuvres, est une sorte de mobile et correspond tout à fait à " La sublimation d'un arbre dans le vent " tel qu'a qualifié Marcel Duchamp, les mobiles de Cadler. Je trouve cette oeuvre très légère, mais en contradiction je trouve aussi qu'elle s'inscrit très bien dans l'espace. 


La visite guidée de ce musée a été très diversifiée. Nous avons commencé par la section d'art contemporain avec des oeuvres d'Allan McCollum, célèbre artiste américain qui travaille tout le temps autour du thème de la série. Mc Collum joue sur la nature de l'objet, comme par exemple avec " Véhicule parfait ". ( voir photo ci-dessous ) Il a fait 99 urnes chacune peintes d'une couleur différente, dispersées dans de nombreux musées. Il joue aussi sur la nature du mot, finalement, avec l'oeuvre " Thanks " où il dématérialise le mot " merci'. On ne dit pas vraiment merci en mettant une simple carte dans une boîte aux lettres, il y a donc dématérialisation de l'art. 

Les urnes de McCollum- " Véhicule parfait "

Nous avons ensuite été dans la salle consacré à " l'art des femmes". Passé l'oeuvre assez voyante d'Annett Messager " Dessiner des cartes de France", composées de vieilles peluches d'enfants ayant déjà servies, où il y aurait une certaine idée de violence, comme l'a qualifié la guide " redessiner la France à coups de Doudou", j'ai préféré m'attarder sur une autre oeuvre plus discrète. Voilà une peinture en chocolat d'Ida Applebroog, pour ma première étude d'oeuvre.

I. ANALYSE OEUVRE

Cette artiste, peintre américaine, est née à New-York en 1929. Son esprit d'artiste a toujours voulu être actif, elle a d'ailleurs collaboré à un journal féministe " Hérésis " lors de ses débuts. Généralement, les oeuvres d'Ida Applebroog traitent de nos " peurs et naïvetés" :ses sujets principaux sont le pouvoir, l'ennui de la vie quotidienne, la violence, ou l'image des femmes données par les artistes. C'est d'ailleurs une des principales représentantes du milieu artistique féministe de son pays. 

Comment Ida Applebroog fait-elle ressortir son avis dans cette oeuvre ? 

Cette femme qui mesure sa taille à l'aide d'un mètre, qui semble sans âge, pourrait être une des nombreuses femmes d'aujourd'hui dans le monde, soucieuse de son poids. La question principale de ce tableau est celle de l'image du corps de la femme. En effet, aujourd'hui, il y a présence d'un modèle de corps féminin, d'un idéal à quoi chaque femme devrait ressembler : être grande et surtout, mince voir même squelettique. Ida Applebroog exprime ici toute son ironie à l'aide de ce paradoxe : l'oeuvre est peinte en chocolat. Faut-il ou non manger du chocolat ? Faut-il ou non respecter cet idéal féminin d'aujourd'hui ? Il semblerait que l'artiste exprime son désaccord face à cela : d'abord avec le paradoxe précédent du chocolat, et ensuite avec cette femme floue et faible, qui semble avoir perdu son identité à cause de son tour de taille. 

Cette oeuvre me plaît beaucoup, non pas à cause de son esthétisme, mais plutôt avec le fait qu'elle exprime une idée très actuelle qui touche beaucoup de femme. Cette oeuvre est touchante. De plus, le fait que la toile ait un prolongement pour continuer la longueur du mètre est assez original. 

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Après cette partie d'art contemporain, nous sommes allés dans la partie d'art moderne. Cette partie est très intéressante, on peut y voir des oeuvres de Modigliani, peintre et sculpteur italien, mais également des oeuvres de Picasso comme " Homme nu, assis ", en dessous à gauche, (1908-1909) oeuvre inspirée d'un masque nimba. Elle est tout droit sortie du primitivisme, et ici, se dégage le pré-cubisme ou le cubisme cézanien. Des oeuvres de Braque étaient présentes également comme " Maisons et arbres " ( 1908 ), en dessous à droite. Ici, c'est le cubisme analytique : le fait de décomposer l'objet et la forme, le camaieu de couleurs...Puis, en évoluant dans la visite, on peut parler du cubisme synthétique, par exemple avec le tout premier collage qui est de G.Braque : " Le petit éclaireur " ( 1913 ). Le cubisme synthétique va insérer des choses extérieures à la peinture, comme des lettres par exemple ici. 

                         

 



II. ANALYSE D'OEUVRE

J'ai choisi pour deuxième oeuvre " Femme lippue " de Kees Van Dongen. Cet artiste néerlandais ( 1877-1968 ) a peint des oeuvres plutôt fauvistes, et a été un des principals représentants de ce mouvement. Dans cet art, fondé par Matisse, se basant sur la recherche chromatique et surtout sur l'instinct de l'artiste, les aplats sont plutôt violents comme dans " Femme lippue ". 


En quoi cette oeuvre de Kess Van Dongen est-elle fauviste ? 

 Cette femme lippue, autrement dit qui a de grosses lèvres, est un exemple assez classique du fauvisme. En effet, les couleurs ne sont pas telles qu'elles devraient être dans les conventions : on devine des reflets verts sur le visage, la chevelure est bleue...Les couleurs, aussi froides soient-elles ( à part les lèvres ), contribuent à toute l'expression de l'oeuvre. Les formes des yeux, des sourcils, des lèvres sont très simples, très floues Cette peinture est agressive même si un peu douce, pour moi. On observe un petit jeu d'ombres avec ces yeux très noirs qu'on ne devine pas, et également à l'arrière plan. On pourra dire que cette oeuvre est pure dans ses couleurs, et assez déterminée dans sa façon d'être. 

Je trouve que cette oeuvre est superbe, par ces couleurs froides qui deviennent vives. Elle est percutante, et exprime une certaine sensualité. 

 

Nous avons aussi vu des oeuvres de Fernand Léger, homme qui a peint après avoir été dans les tranchées, puis de oeuvres du surréaliste Miro avec par exemple " Peinture " en 1933. 

Ensuite, nous avons été voir la partie " art brut ", ou " art des fous". C'est à dire que les artistes n'ont pas forcément de culture artistique, qu'ils ne veulent ni vendre ni exposer, et ce sont toujours des oeuvres qui ont un caractère neuf et inventif. Comme les oeuvres d'Augustin Lesage ( en dessous ) ou de Josué Virgili. ( encore en dessous ) J'ai trouvé cette partie passionnante, et j'aurais aimé que la visite de cette partie soit plus libre et moins brève ! Cette visite de musée m'a bien plu, et la guide avait des choses à dire vraiment intéressantes !

 

 

Nous avons ensuite quitté Villeneuve d'Asq afin d'aller visiter la ville de Lille. Pour voir la synthèse sur cette visite de Lille, et notamment sur sa réhabilitation et modernisation, cliquez ici

Après trois bonnes heures de visite de Lille, et avoir eu la sensation d'avoir perdu chacun de ses orteils, nous rentrons à l'auberge de jeunesse pour finir la journée tranquillement. 

6 février 2012

Introduction

J'ai décidé, pour ce carnet de voyage, de le proposer en forme de blog internet. Ce voyage m'a permis de découvrir la région Nord-Pas-de-Calais sous toutes ses formes. Je vais tenter de faire un compte-rendu des choses que j'ai vu, entendu, et découvertes lors de ce séjour. 

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